Conclusion

Conclusion

 

 

L’arrivée insolite des Mages sème le trouble″

Quel fut donc, en Judée, l’événement ″étonnant″ de l’an 7 B.C. ? Etait-ce une discrète Nativité dans une étable ? Etait-ce le recensement du monde habité, décrété par l’empereur Auguste ? certes il contraignait chacun à se rendre en sa ville d’origine, mais c’était le lot commun à tout l’empire romain. Etait-ce une nouvelle étoile dans le ciel ? mais il n’y eut aucun astre nouveau dans le ciel. Aucune comète spectaculaire qui aurait pu attirer l’attention de ″tout Jérusalem″…seuls quelques savants astronomes affirmèrent avoir vu ″un astre à son lever″, et ″à la vue de l’astre ils se réjouissaient d’une grande joie″.

L’événement ″troublant″ fut l’arrivée à Jérusalem de Mages astronomes venus de loin pour annoncer de manière effrontée au peuple d’Israël qu’un nouveau roi leur était né :

« L’ayant appris, le roi Hérode fut ″troublé″ et Jérusalem tout entière avec lui, …et les princes des prêtres et les scribes du peuple… ».

Matthieu

Pour le peuple juif au sens religieux si profond, développé par de grands prophètes, ce fut la stupéfaction, et sans doute une offense, d’apprendre brutalement par des étrangers, des païens, la naissance de leur Messie Roi, Messie Prêtre ou Messie Souffrant. Le monde à l’envers. Incrédulité. Et d’ailleurs cet Astre, personne dans Jérusalem ne le vit, personne non plus ne chercha à le voir. Seul Hérode s’inquiéta du Temps de son apparition. Seuls les Mages se réjouirent de ce phénomène astronomique exceptionnel qu’ils étaient seuls à voir et surtout à comprendre.

Si les Mages n’étaient venus en Judée, personne n’aurait entendu parler de l’Etoile de Bethléem, ni Matthieu, ni Jacques l’apocryphe, ni Ignace d’Antioche, etc. Pourquoi le peuple de Jérusalem, mécontent d’Hérode, n’a-t-il pas réagi à l’annonce de cette naissance royale ? n’a-t-il cherché à voir cette mystérieuse étoile ? ni chercher à enquêter à Bethléem sur une naissance annoncée par les prophètes et tant espérée?

Plus tard les Pères de l’Eglise se divisèrent sur cette annonce de la naissance de Jésus faite par des ″astrologues″ païens :

  • une majorité d’entre eux y vit la preuve que le message évangélique s’adressait à tous les peuples
  • une minorité méfiante y vit une marque d’astrologie incompatible avec le libre arbitre des hommes et sapant les bases de la nouvelle religion.

 

Une Etoile… à l’Orient… qui guide les Mages…vers Bethléem ?

Des erreurs remontant à la traduction latine ont longtemps mené à l’impasse et ont écarté ″la conjonction de planètes″ prévue par les éphémérides chaldéennes, transmise par la tradition orale jusqu’au Moyen-Age, puis calculée par Képler.

Voici quatre éléments de base pour un bon départ :

  • Ce n’est pas une ″Etoile″, mais un ″Astre″. Matthieu emploie le nom αστερ, aster, astre, ce qui inclut les astres errants (planètes), les astres fixes (étoiles), les astres chevelus (comètes) et enfin les astres bolides (étoiles filantes). Depuis 1924, la bible de Jérusalem demeure la seule à traduire correctement à partir du texte grec : aster, astre.
  • Les dictionnaires grecs classiques sont précis : ανατολε, anatolé, c’est d’abord ″le lever d’un astre″, le Temps où l’astre se lève, c’est le sens ici dans la question d’Hérode aux Mages. Les Astronomes mesurent le Temps. Anatolé c’est aussi ″l’Orient″, une Direction pour les géographes.
  • Aucun astre dans le ciel ne peut indiquer un lieu sur la Terre. La Terre tourne sur elle-même et les astres défilent sans fin vers l’Ouest. Cette confusion est due à cette mauvaise traduction « des mages venus d’Orient guidés par une étoile qu’ils avaient vu à l’Orient ».
  • Les Mages n’ont pas été guidés par une étoile. Ils sont venus à Jérusalem parce qu’ils avaient en mémoire l’oracle de Balaam prédisant qu’un astre annoncerait la naissance d’un nouveau roi d’Israël. Arrivés à Jérusalem, Hérode, conseillé par les scribes « les a mis sur le chemin de Bethléem ».

 

Les hellénistes aux prises avec les termes techniques d’astronomie

Depuis le dictionnaire étymologique grec de Chantraine, les recherches des hellénistes Germaine Aujac*,1975 et 1979, sur les textes astronomiques de Geminos de Rhodes* et d’Autolycos de Pitane* et celles de Roberta Caldini-Montanari*, 1996, sur ceux d’Achilles*, permettent désormais de comprendre le phénomène astronomique ”de Bethléem” décrit dans le Livre de Jacques ou la Lettre d’Ignace d’Antioche, des descriptifs restés inexploités jusqu’à ce jour et même jetés aux oubliettes comme le manuscrit Bodmer V découvert en 1953 par Odile Bongard*. Ainsi :

  • αστερ, aster, désigne un astre isolé, αστροη astron désigne un collectif, un collectif d’étoiles comme les Pléiades ou un collectif de planètes qui se rejoignent lors d’une conjonction. On réserve le nom ζοδιοη zodion pour désigner un signe du zodiaque ou une constellation. Matthieu utilise aster pour désigner l’astre le plus éclatant (Jupiter). Le Livre de Jacques et la Lettre d’Ignace d’Ignace d’Antioche utilisent aster pour désigner Jupiter et astron pour désigner le collectif de planètes (Mars et Saturne) qui lui tiennent compagnie et forment cortège sur l’écliptique. Selon le manuscrit Bodmer V, les Mages ont vu ″des astres″ à leur lever, c’est un pluriel qui semble contradictoire avec l’Etoile de Matthieu qui mettait l’accent sur Jupiter la plus éclatante. Dans la Bible l’oracle de Balaam utilise astron, qu’il faut traduire par ″un phénomène astronomique″ même si les astronomes de l’époque connaissaient déjà les regroupements ou collectifs de planètes.
  • ανατολε, anatolé, C’est un lever journalier″ pour le Soleil qui est visible dès qu’il est au dessus de l’horizon et tous les jours de l’année. Mais attention ! c’est un lever annuel″ pour une étoile. C’est le jour de l’année où une étoile devient visible au-dessus de l’horizon, et de nuit évidemment, après plusieurs semaines, voir plusieurs mois, où elle ne l’était plus ; ainsi Antarès redevient visible au printemps-été, Sirius en automne-hiver. Les planètes se décalant dans le zodiaque, Saturne ″se lève″ (″redevient visible″) tous les 378 jours en moyenne et Jupiter tous les 399 jours. Qu’il s’agisse d’étoiles ou de planètes, ce lever se produit en fin de nuit à l’aube juste avant le lever du Soleil. Les éphémérides chaldéennes disent « l’astre devient visible ». Hérode demande ″le Temps de l’apparition de l’astre″.

 

Textes anciens précieux mis aux oubliettes″

Nous sommes armés pour relire ces textes anciens et découvrir qu’ils s’harmonisent à merveille avec le phénomène de Képler que chacun aujourd’hui peut visualiser sur stellarium. La base est celle-ci : l’éclatante planète Jupiter se retrouve accompagnée de deux autres planètes Mars et Saturne moins brillantes mais avec un éclat comparable à de belles étoiles ; c’est un regroupement le long de l’écliptique, dans la constellation des Poissons constituée d’étoiles pâlottes. Diversification d’éclat. Diversification d’astres : multitude d’étoiles fixes et nombre limité de planètes errantes.

C’est le cas typique où chaque mot pèse. Traduire indifféremment tous les aster et tous les astron par ”étoile” revient à éliminer les planètes du ciel. Confondre un objet individuel et un collectif d’objets revient à trahir la pensée du texte. Dénier à l’auteur l’emploie du pluriel, comme dans le manuscrit Bodmer V, c’est passer complètement à côté d’un scoop car

il n’y eut pas ″une″ Etoile de Bethléem

mais ″des″ Astres de Bethléem,

plus précisément

″des astres proches″,

donc des planètes,

dont ″l’un brille comme une torche″

cette planète est Jupiter,

″les autres astres″ lui servant de compagnie,

il s’agit de Mars et de Saturne

et ″formant un cortège avec le Soleil et la Lune″,

donc sur l’écliptique,

″visibles toute la nuit″,

ce qui exclut Vénus

mais confirme les 3 planètes supérieures,

″des astres faisant pâlir jusqu’aux étoiles elles-mêmes″

les planètes sont plus brillantes que les étoiles,

à fortiori celles des Poissons,

″des astres qui semblaient être intelligent et raisonnable″

les rétrogradations synchronisées

de Jupiter et de Saturne semblent concertées.

Conclusion :

Désormais il ne s’agit plus de ″l’Etoile de Bethléem″

mais des ″Planètes de Bethléem″.

Ce regroupement de planètes était prévu par les tablettes éphémérides chaldéennes et attendu anxieusement par les Mages. Le traité syriaque d’Eusèbe de Césarée parle au futur de cette conjonction astrale:

« les Mages étaient particulièrement intéressés de connaître quand l’astre se lèverait et deviendrait visible, méditant ce qui, d’aventure, pourrait arriver à son lever ».

 

Un texte essentiel récemment sorti des oubliettes

En 1977, 3 astrophysiciens, Clarke, Parkinson and Stephenson*, ont découvert une référence à l’Etoile de Bethléem dans les Annales de l’abbaye Worcester, 1285, éditées par Luard en 1869. Ce passage rappelle

« qu’une conjonction de Jupiter et de Saturne

eut lieu lors de ″l’Incarnation″ »

Les moines de cette abbaye ne sont pas des astronomes car ils nous présentent la conjonction qu’ils ont observé en 1285 comme étant la seule depuis l’Incarnation alors qu’il s’agit d’une conjonction simple telle qu’il s’en produit régulièrement tous les 20 ans.

Il ne s’agit pas ici d’un calcul rétroactif à la manière de Képler, mais le simple rappel d’une tradition populaire transmise oralement et qui s’est perpétué au fil des siècles. Ces Annales de Worcester font émerger le souvenir d’un événement rare, exceptionnel : une conjonction Jupiter Saturne lors de ″l’Incarnation″.

 

Les tablettes éphémérides de 7/6 B.C. une merveille incomprise

Ces précieuses éphémérides furent découvertes en 1924. On disposa assez vite de copies des 3 tablettes du British Museum et des photos de celle du Vorderasiatishes Museum. Schnabel*, 1925, et Schaumberger*, 1926, en firent de premières transcriptions mais ces auteurs imaginaient à priori l’étoile de Bethléem comme un miracle et personne de leur entourage n’y porta plus d’intérêt. La synthèse des 4 exemplaires de ces éphémérides fut reprise par Sachs* en 1948 et publié (après sa mort) avec Walker* en 1984. Les auteurs, et les quelques très rares commentateurs, abandonnèrent faute d’y avoir trouvé trace des ″trois dates de cette Triple Conjonction de Jupiter et de Saturne″, ni même du mot ″conjonction″. Deuxième retour aux oubliettes qui s’explique par une spécialisation à outrance des scientifiques : on ne peut demander aux assyriologues d’être des mathématiciens comme leurs pionniers du 19e siècle et on ne pourrait exiger d’un astrophysicien qu’il connaisse une ″astronomie de position vieillotte″ qui n’est plus enseignée et désormais inutile à l’ère des calculateurs.

Nous venons de démontrer, pour la première fois probablement, que ces éphémérides avaient prévu la Triple Conjonction de Jupiter et de Saturne car les dates fondamentales des 5 positions clés de Jupiter et de Saturne sur leur orbite y sont établies : leurs 2 stations, Φ et Ψ (points de tangence), leur opposition au Soleil, Θ, et leurs dates de levers et couchers, Γ premier lever et Ω dernier coucher. Les éphémérides prévoyaient aussi que Mars allait rejoindre Saturne à la fin février et Jupiter au début du mois de mars 6 B.C. : la Grande Conjonction.

 

Joseph et Marie se sont fait recenser. Etait-ce à Bethléem ?

Le recensement décrété par Auguste en 8 B.C. dont parle Luc est une réalité historique bien établie depuis la découverte des Res Gestae sur le temple d’Ancyre. Flavius Josèphe révèle qu’il se déroula en Judée au cours de l’an 7 B.C. et qu’il fut alors marqué par la vive protestation de 6000 pharisiens refusant de prêter serment d’allégeance à Auguste et à Hérode. Un recensement sous contrôle des légions de Quirinius alors que Saturninus était gouverneur et légat propréteur en Syrie. Tout cela est acquis, Luc et Flavius Josèphe sont d’accord sur ce grand recensement d’Auguste en Judée comme sur le recensement local de l’an 6 A.D. C’est sans doute devant les Res Gestae d’Auguste à Antioche de Pisidie que Luc eut connaissance de la date de ce grand recensement, alors qu’il accompagnait l’apôtre Paul.

Joseph et Marie devaient se faire recenser, c’est une certitude, et « sous peine d’amende » précise Flavius Josèphe (A. J. XVII-II-42). Où ? A Bethléem répond Luc. Cela n’a rien d’impossible, c’est même probable mais ce n’est pas une certitude.

« Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville. Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth, jusqu’en Judée, à la ville de David, qui s’appelle Bethléem, parce qu’il était de la maison et de la famille de David afin de se faire recenser avec Marie, son épouse, qui était enceinte ».

Luc

Le séjour de Joseph et de Marie à Bethléem n’a pas du excéder quelques jours : juste le temps du recensement, avant de rejoindre Jérusalem pour la présentation au Temple, marquée par le cantique du vieillard Syméon :

« Maintenant tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix car mes yeux ont vu ton salut…lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël».

Luc

Avec ce récit de Luc on dispose de tout un chaînon cohérent, mais est-il cohérent avec le récit de Matthieu ?

 

Les Mages sont venus à Bethléem

L’étoile de Bethléem n’était pas une  étoile mystérieuse mais bien une conjonction de planètes c’est une certitude après la lecture de ces 8 descriptions concordantes et complémentaires. Les éphémérides chaldéennes apportent la preuve que les astronomes chaldéens avaient prévu au jour près le déroulement de cette conjonction extrêmement rare qui à leurs yeux ouvrait une ère nouvelle. Ces mages, qui étaient également astrologues, connaissaient l’oracle de Balaam, l’un des leurs, et sont venus « en Judée s’enquérir du roi des Juifs qui vient de naître ». Hérode les a reçu, les a questionné sur « le Temps de l’apparition de l’astre », a consulté « tous les princes des prêtres et les scribes du peuple » puis a mis les Mages sur le chemin de Bethléem.

Sur la route, face à eux, au Sud culminait au méridien Jupiter accompagné de Saturne et de Mars, et

« les Mages se réjouirent vivement d’une grande joie ».

Tout ce chaînon qui débute l’évangile de Matthieu est une certitude, rien de tout cela n’a pu être inventé.

 

Discordance des deux récits de la Nativité

Mais Joseph et Marie étaient-ils déjà à Bethléem ? étaient-ils encore à Bethléem lors du bref passage des Mages ? Joseph et Marie avaient-ils des raisons de s’attarder dans l’étable après la naissance et après le recensement ?

Les deux récits de la Nativité sont indépendants. Luc n’a pas connaissance du texte de Matthieu, il ignore l’Etoile et les Mages. Matthieu ne connait pas le récit de Luc, il n’évoque pas le recensement d’Auguste. Ici les deux récits deviennent incompatibles :

Luc rapporte que Joseph et Marie accomplirent  la présentation de Jésus au Temple de Jérusalem, dans les quarante jours selon la Loi , puis :

« …  quand ils eurent accompli tout ce qui était conforme à la Loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville ».

Luc

Matthieu, lui, rapporte la fuite en Egypte :

« Un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph et lui dit : ″Lève-toi prend avec toi l’enfant et sa mère et fuis en Egypte … car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr ″ »

Matthieu

 

”L’Etoile de  Bethléem” et le recensement d’Auguste :

une bonne concordance

Il y a un recouvrement confortable de plusieurs mois entre ces deux faits historiques rigoureusement prouvés : la conjonction des planètes qui se prolongea durant 10 mois, et le recensement d’Auguste qui se déroula en 7 B.C. en Judée, mais ceci n’entraîne pas automatiquement une concordance entre  l’arrivée des Mages et la présence de Joseph, Marie et l’Enfant dans l’étable de Bethléem, il s’agit seulement d’une possibilité.

 

Les Mages ont-ils trouvé le nouveau roi des juifs qu’ils recherchaient ?

Il y a peu de chances que le bref passage des Mages à Bethléem ait coïncidé avec la présence de Joseph, Marie et l’Enfant dans l’étable :

  • si les Mages choisirent d’arriver en Judée au moment clé de la Triple Conjonction, lors de la 2conjonction et du ″lever acronuctal″ simultané de Jupiter et de Saturne, en septembre de 7 B.C., alors le recensement s’achevait et les Mages auraient pu croiser Joseph et Marie à Bethléem.
  • si les Mages décidèrent d’arriver au moment clé de la Grande Conjonction, quand Mars rejoint Jupiter et de Saturne, fin-février et début-mars 6 B.C., alors il n’y a aucune chance qu’ils se soient rencontrés ; on est alors plus de 6 mois après le recensement.

 

Et les Mages que devinrent-ils?

« Après quoi, avertis en songe de ne point retourner chez Hérode, ils prirent une autre route pour rentrer dans leur pays »,

Matthieu

c’est tout ce que l’on sait.

Sur les grandioses mosaïques du baptistère de Florence, un artiste anonyme représente les 3 Rois Mages repartant en bateau ! sans doute de Césarée la Maritime ? Pure fantaisie ! ou tradition lointaine ! Très souvent, pour les représentations de la Nativité, les artistes du Moyen Age et de la Renaissance se sont inspirés des textes apocryphes qui circulaient alors et dont certains ont disparu à jamais.

 

L’Adoration des Mages a-t-elle eu lieu ?

Non, il ne semble pas. Quelle déception pour les amateurs d’art, pour nos aïeux qui y ont cru. Quant aux croyants cela ne change rien pour eux puisque ce n’est pas un acte de Foi.

Que Luc n’ait eu aucun écho de l’Etoile de Bethléem, 60 ans plus tard, c’est normal. Mais qu’il ne mentionne pas l’Adoration des Mages est étonnant pour celui qui avait recueilli le récit de la Nativité de l’entourage direct de Marie. Marie aurait-elle pu oublier l’arrivée des mages, l’or, l’encens et la myrrhe ? Luc aurait su inclure avec art et délicatesse, cette magnifique scène de l’Adoration des Mages, jamais il n’aurait occulté cette magnifique image des puissants et des savants venant s’incliner devant un enfant-roi dans une étable.