Etoile des Mages et astronomie chaldéenne
Préambule
Vaisseau spatial, le Songe de Scipion
Mésopotamie : les tablettes d’Istar-suma-iris et d’Akkullanu
British Museum : éphémérides chaldéennes pour 7/6 B.C.
Du Bureau des Longitudes à www.stellarium.org
Monastère sainte Catherine du Sinaï : évangiles de Matthieu et de Luc
Les Res Gestae d’Auguste : du temple Ancyre à Antioche de Pisidie
Rome et Arles : la Nativité dans le premier art chrétien
Florence : Divine comédie de Dante et orbites des planètes
La grande bibliothèque de Césarée la Maritime
Balaam dans la littérature hébraïque, araméenne, perse, arabe, arménienne
Un monde qui s’élargit, et de nouvelles valeurs qui émergent
Conclusion
Références
par Yvon Georgelin*, astronome
dépôt légal SGDL 2015-12-0030
Pour une lecture douce
Après des siècles d’observation à l’œil nu du mouvement du Soleil, de la Lune et des planètes dans le zodiaque, l’astronomie chaldéenne avait atteint des sommets. Les premiers chapitres, ardus en apparence, sont consacrés à cette astronomie, ils expliquent pourquoi le phénomène ”subtil” de l’Etoile de Bethléem, ”une triple conjonction de Jupiter et de Saturne” suivie d’une ”Grande Conjonction de Jupiter, Saturne et Mars”, ne fut observé que par des spécialistes, les Mages. Cette entrée en matière astronomique va surtout permettre d’interpréter les extraordinaires éphémérides pour l’année 7/6 B.C. (Before Christ), traduites par Sachs et Walker*, 1984, qui apportent, aujourd’hui, la preuve que les Mages Chaldéens avaient bien prévu ce ballet très rare de planètes comme nous allons l’expliquer. Nos deux ”astronomes-enquêteurs” rechercheront la trace de ce ballet de planètes dans l’évangile de Matthieu, le Livre de Jacques qui mentionne plusieurs Astres et non une seule Etoile, la Lettre d’Ignace d’Antioche décrivant un cortège de planètes accompagné de la Lune et du Soleil, les textes des Pères de l’Eglise et du Moyen-Age citant une conjonction de Jupiter et de Saturne dans le signe des Poissons, aux pâles étoiles… un astre qui brillait du soir au matin…un phénomène astronomique qui semblait intelligent.
Les connaissances astronomiques des chaldéens étaient pointues, mais leurs raisonnements faciles à suivre. Leurs calculs étaient fort simples. Ils ne connaissaient ni les nombres décimaux, ni les fractions. Ils ignoraient les systèmes de coordonnés x, y, les sinus et cosinus, les vecteurs, les vitesses angulaires, les ω=2π/T, les périodes et fréquences qui font fuir les lycéens. Mais pourtant ils arrivaient à résoudre des problèmes de trigonométrie sphérique (la somme des 3 angles n’est plus égale à 180°) sans connaître les formules de Gauss de 3 équations à 3 inconnues. Le jeune lecteur pourra aisément visionner cette conjonction de planètes de 7/6 B.C. en se connectant sur stellarium.